Actualités MOUSTIQUE TIGRE, soyons vigilants…
La Lutte antivectorielle a essentiellement pour objet de lutter contre les épidémies transmises par les insectes (les vecteurs arthropodes).
Elle concerne ainsi le moustique Aedes albopictus mais également les tiques (vecteurs de la maladie de Lyme) et les punaises (vecteur de la maladie de Chagas). Elle est à distinguer de la lutte de confort (ou démoustication) qui se concentre sur les pullulations de moustiques qui, de par leur nombre et leur agressivité, créent une gêne importante.
Comment s’organise la lutte anti-vectorielle en Bretagne ?
Depuis 2020, les ARS sont chargées :
- de la surveillance entomologique des insectes vecteurs et de l’intervention autour des nouvelles implantations ;
- de l’information et l’éducation sanitaire de la population ;
- du recueil des signalements et notifications de cas humains de maladies transmises par les insectes et des interventions nécessaires ;
- de la contribution à la préparation et à la réponse aux épidémies dans le cadre du dispositif ORSEC.
Conformément à l’article R. 3114-11 du code de la santé publique, l’ARS Bretagne a confié certaines de ces missions à la société ALTOPICTUS. La société Altopictus est ainsi chargée de mettre en place une surveillance entomologique dans la région, d’intervenir en cas de nouvelles détections de moustiques Aedes Albopictus, dit « moustiques tigre » (et de retarder ainsi son implantation), et de gérer les signalements des particuliers.
La surveillance est assurée au moyen de pièges pondoirs permettant d’attirer les femelles recherchant un gite de ponte. Ces pièges pondoirs sont relevés et analysés du 1er mai au 31 octobre de chaque année. Ils sont installés dans des sites considérés à risque d’importations de moustique sur tout le territoire.
La surveillance mise en place en 2022 a permis de le détecter de nouveau dans 6 communes de Bretagne situées dans les 4 départements bretons (Saint-Brieuc, Rennes, Auray, Camors, La Gacilly, Brest). Des actions de préventions seront mises en place au printemps 2023 afin de retarder son implantation de manière définitive dans ces territoires.
Comment s’en protéger ?
Il n’existe pas de vaccin contre la dengue, le chikungunya ou Zika. La lutte contre la prolifération du moustique tigre nécessite donc la mobilisation de tous. Il est important d’éviter la prolifération des moustiques potentiellement vecteurs de ces maladies
Se protéger contre le moustique tigre, c’est tout d’abord éliminer ses lieux de vie et ses lieux de ponte. Les produits anti-moustiques (insecticides et répulsifs) ne permettent pas d’éliminer durablement les moustiques.
Pour cela, les deux gestes suivants sont essentiels :
- Eviter le développement des larves de moustiques : le moustique se développe dans de petites quantités d’eau : des soucoupes de pot de fleurs, des vases… Ainsi pour éviter son développement, il est recommandé notamment de :
- éliminer les endroits où l’eau peut stagner ;
- changer l’eau des plantes régulièrement ;
- vérifier le bon écoulement des eaux de pluie ;
- couvrir les piscines hors d’usage et les réservoirs d’eau.
- Se protéger des piqures :
- porter notamment des vêtements amples et long ;
- utiliser des répulsifs ;
- installer des moustiquaires.
Si vous pensez avoir attrapé un moustique tigre, et que celui-ci est en “bon état” :
vous pouvez le signaler sur le portail dédié et contribuer ainsi à la surveillance de son implantation. Il s’agit d’une action citoyenne permettant ainsi de complétant les actions mises en places.
- Pour le signaler, il convient de se connecter sur : https://signalement-moustique.anses.fr/signalement_albopictus/
- Vous pouvez également envoyer le cadavre du moustique collé sur une feuille de papier avec un ruban adhésif transparent sous enveloppe timbrée à ALTOPICTUS, 110 impasse John Locke, 34470 Pérols.